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Sacrifice de l’Aïd : rappels importants
Al-‘oud–hiya, le sacrifice, c’est ce qui est égorgé parmi le bétail par recherche de l’agrément de Allah et ce, le jour de al-^id et les trois jours de at-tachriq.
Quelques questions/réponses sur le sacrifice de l’Aïd
Question : quel est le jugement du sacrifice ?
Al-‘oud–hiya, le sacrifice, c’est ce qui est égorgé parmi le bétail par recherche de l’agrément de Allah et ce, le jour de al-^id et les trois jours de at-tachriq. La preuve du caractère méritoire de cet acte, avant l’Unanimité, c’est la parole de Allah ta^ala :
﴾ وَٱلۡبُدۡنَ جَعَلۡنَٰهَا لَكُم مِّن شَعَـٰٓئِرِ ٱللَّهِ ﴿
Et Sa parole ^azza wajall :
﴾ فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَٱنۡحَرۡ ٢ ﴿
Et d’autres que cela.
C’est un acte très recommandé selon l’Imam Ach-Chafi^iyy et la plupart des savants moujtahid, dans le cas où il n’y a pas eu de vœu pour le faire. Et on ne fait pas un sacrifice pour le compte de quelqu’un qui est mort mais il est permis d’offrir la récompense au mort après avoir fait cet acte.
Question : est-il valide de faire un vœu pour le sacrifice ?
Oui, le sacrifice est réalisé soit suite à un vœu soit par volonté d’accomplir un bien sans pour autant que ce soit une obligation. Dans le cas où le sacrifice est fait suite à un vœu, l’animal sacrifié sort alors de la propriété de celui qui a fait le vœu. Il ne lui est donc pas permis d’en manger quoi que ce soit. S’il l’endommage, il doit même le dédommagement. Après avoir égorgé l’animal sacrifié, il doit donner en aumône toute sa chaire et de toutes ses parties à ceux qui y ont droit. Quant au sacrifice qui est fait par volonté d’accomplir un acte surérogatoire, la personne qui sacrifie l’animal peut alors dans ce cas en consommer. C’est même recommandé mais pas obligatoire. Il peut en offrir aussi même à des gens riches s’il le veut.
Question : est-ce que le sacrifice a un temps ou un endroit particulier ?
Le temps du sacrifice, pour celui qui le fait par volonté d’accomplir un acte surérogatoire et qui le fait suite à un vœu, entre lorsqu’un temps équivalent à celui de la prière de al-^id et de deux discours de durée moyenne s’est écoulée après le lever du soleil, le jour du sacrifice, que celui qui fait le sacrifice ait fait la prière ou qu’il n’ait pas fait la prière. Le temps reste jusqu’au coucher du soleil du dernier des trois jours de at-tachriq, c’est-à-dire le treize du mois de Dhou l-Hijjah. Il est permis de le faire la nuit, mais c’est déconseillé de crainte qu’il ne se trompe en ce qui concerne l’emplacement de l’égorgement ou qu’il se blesse lui-même ou qu’il tarde pour distribuer la viande fraîche. Pour celui qui était en train de faire le pèlerinage, le mieux c’est qu’il égorge après le lancer dans Jamratou l-^aqabah avant de se raser le crâne.
Quant à l‘emplacement du sacrifice, c’est la ville de celui qui fait le sacrifice. Concernant le caractère permis de la déplacer dans un autre pays, il y a deux avis.
Question : qu’est-ce qui est suffisant pour le sacrifice s’il est fait ?
Parmi les moutons et brebis, c’est ce qui a un an selon l’avis le plus fort ou dont les dents de devant sont tombées. Il a été dit ce qui a six mois et il a été dit huit mois.
Parmi les chèvres, c’est ce qui a deux ans et entre dans la troisième année. Il a été dit également un an.
Il est valable d’égorger un mouton qui a plus d’un an et une chèvre qui a plus de deux ans, et cela est même préférable. Il est valide d’égorger un mâle ou une femelle. Toutefois il n’est pas valide pour les deux qu’ils aient un défaut ayant un effet apparent pour la quantité de viande, comme un animal clairement boiteux ou borgne. Il n’est pas non plus suffisant d’égorger celui qui a une partie apparente de son oreille coupée. Par contre, l’animal castré, qui a perdu une corne, qui a une corne cassée ou qui n’a pas de dent suffit pour le sacrifice à condition qu’il n’ait pas maigri suite à cela.
Parmi les vaches, ce qui a deux ans.
Parmi les chameaux, ce qui a cinq ans révolus.
Question : est-il valide de faire un même sacrifice pour plus d’une personne et quel est le mieux en cela ?
Un mouton est suffisant pour une seule personne. Une badanah, parmi les chameaux, suffit pour sept personnes et une vache pour sept personnes également. Mais sacrifier un seul mouton pour une personne est meilleur que de s’associer à sept pour une badanah ou pour une vache. Le mieux pour le sacrifice est ce qui est le plus beau, le plus gras, le plus bon, le plus complet. Le blanc est meilleur que ce qui a une teinte rougeâtre. Et celui qui a une teinte rougeâtre est mieux que celui qui a des parties blanches et des parties noires. Et la bête qui a des parties blanches et des parties noires, elle est meilleure que celle qui est noire.
Question : quelles sont la manière d’égorger, les conditions et les règles de comportement ?
D’abord, si l’animal a de la laine et qu’il n’y a pas d’intérêt à la tondre, ni de nuisance à la laisser, alors il n’est pas permis de la tondre. Mais s’il y a une nuisance s’il garde cette laine, il est permis de la tondre et d’en profiter. Cependant, il est préférable que la personne qui fait le sacrifice la donne en aumône. Il a été confirmé que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam a fait le sacrifice de deux béliers blancs, qu’il a égorgé de sa main honorée salla l-Lahou ^alayhi wasallam. Il a dit la basmalah et le takbir.
En effet, Il est recommandé d’effectuer cinq choses au moment dégorger : la basmalah, as–salatou ^ala n-nabiyy salla l-Lahou ^alayhi wasallam, diriger vers la qiblah l’animal sacrifié, le takbir, l’invocation pour que Allah accepte le sacrifice. Ainsi celui qui égorge dit « Bismi l-Lahi wa l-Lahou ‘akbar wasalla l-Lahou ^ala raçoulihi Mouhammadin wa^ala ‘alihi wasahbihi wasallam. Allahoumma minka wa’ilayka fataqabbal minni » ou il dit « Taqabbal min foulan (de untel) » s’il est en train d’égorger pour quelqu’un d’autre.
La sounnah pour les vaches, les moutons, c’est d’égorger en gardant la bête couchée sur le côté gauche, en se dirigeant vers la qiblah. Notez toutefois qu’il est déconseillé dans le sacrifice de couper toute la tête au moment d’égorger.
Il est recommandé pour l’homme d’égorger son propre sacrifice lui-même. Il est recommandé pour la femme de mandater un homme qui égorge pour elle. Concernant le sacrifice fait par vœu, au moment d’égorger, l’homme met l’intention d’égorger pour un sacrifice dont il a fait le vœu. Si le sacrifice est fait par volonté d’accomplir un acte surérogatoire, il met l’intention de rechercher la récompense de la part de Allah ta^ala. S’il a mandaté pour égorger son sacrifice, c’est autorisé. Il est toutefois recommandé que le propriétaire assiste au moment de l’égorgement. Al-Bayhaqiyy a rapporté de Abou Sa^id Al-Khoudriyy que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit à Fatimah, que Allah l’agrée :
(قومي إلى أضحيتك فاشهديها فإنه بأول قطرة من دمها يغفر لك ما سلف من ذنبك)
Ce qui signifie : « Lève-toi pour assister à l’égorgement de ton sacrifice. Par la première goutte de sang qui sort, il t’est pardonné tes péchés antérieurs. »
Le mieux, c’est que celui qu’il mandate pour égorger pour lui soit musulman de sexe masculin. S’il a mandaté un non musulman qui fait partie des gens du Livre ou une femme, c’est valide de leur part parce qu’ils font partie de ceux qui sont aptes à égorger. Celui qui fait le sacrifice met l’intention, quand il donne l’animal vivant à son mandataire ou au moment d’égorger ou lorsque le mandataire égorge. Si le propriétaire du sacrifice a mandaté quelqu’un, c’est permis, si c’est un musulman qui a le discernement.
Question : Comment la chaire de l’animal est distribuée si l’animal est égorgé par vœu ou s’il est égorgé par volonté d’accomplir un acte surérogatoire ?
Pour l’animal dont le propriétaire a fait le vœu de l’égorger, il devra le donner en aumône aux ayant-droits, après l’égorgement, tout comme cela a été cité. Quant à celui qui le fait de lui-même par volonté d’accomplir un acte surérogatoire, il est distribué en trois parties : un tiers pour les pauvres, un tiers pour sa famille, un tiers en cadeau. Et parmi les cadeaux, il donne aux riches, s’il le veut. La distribution ne requiert pas qu’il y ait des parties bien précises dans chaque tiers. Et entre dans la distribution la tête, le poumon et la peau.
Puis, s’il est donné à un seul pauvre c’est permis, même si celui qui en prend fait partie de la famille du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam, c’est permis. Mais il n’est pas permis de la donner en propriété à un pauvre avant de l’égorger. Tout comme il n’est pas une condition que celui qui sacrifie égorge lui-même, il n’est pas une condition qu’il le distribue lui-même. Celui qui veut mandater une personne digne de confiance pour distribuer l’animal sacrifié aux ayant-droits, il dit à celui en qui il a confiance « Prends ce sacrifice et distribue-le aux pauvres » par exemple.
Ô Allah fais-nous apprendre ce qui nous est utile, fais-nous profiter de ce que nous avons appris et augmente-nous en connaissance, Ô Toi le Seigneur des mondes. Ô Allah nous Te demandons, Toi le Seigneur du Trône éminent, de faire que nous soyons de ceux qui appliquent les rites honorés et accorde-nous le pèlerinage à la Maison Sacrée et la visite de celui que Tu agrées le plus, Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam. Fais que nous soyons au nombre de ceux qui font le repentir, ceux qui sont des guides bien-guidés.
Certes Tu es Celui Qui exauce les invocations et la louange est à Allah le Seigneur des monde